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dimanche 15 mars 2009

Rainbows In Motion

Il y a plus d'un an je vous avais parlé ici d'une publicité que Nico avait réalisé dans le cadre d'un concours Pepsi / MTV organisé par Dailymotion qui s'appelait Pure Rush du Maître Sobe. Si vous aviez suivi l'histoire à l'époque, vous savez que Nico a fait partit des gagnants, mais que nous n'étions pas très satisfaits du rythme de la vidéo principalement à cause de son côté plan séquence et d'une chorégraphie trop contemporaine et pas assez punchy. Bref, nous avions retourné le projet avec une autre chorégraphie filmée cette fois-ci en plusieurs plans pour avoir un montage plus dynamique. Mais Nico n'avait pas eu le temps de faire le nouveau montage avant l deadline du concours.

Pour ne pas perdre les images, tournées en HD qui plus est, Nico a décidé de créer un nouveau concept de vidéodanse. C'est ainsi qu'est né Rainbows in motion que je vous présente ici.



Comme la dernière fois je vais essayer de détailler ici quel a été mon travail en tant que chorégraphe et interprète (si c'est le côté technique de la chose qui vous intéresse, je vous invite à vous rendre sur le blog de Nico sur lequel il a tenu compte de l'avancement du projet étapes par étapes). A la relecture de mon ancien billet, je me rends compte que même si la chorégraphie a changé il reste certaines similitudes dans le processus de création et d'interprétation (en italique dans le texte les choses qui n'ont pas changé).


1. Préparation de la chorégraphie
Rappelons donc qu'à la base cette chorégraphie a été créée dans le but de rendre compte des effets énergisants de la nouvelle boisson du maître Sobe. La transformation du sujet "boisson énergisante" en "boisson arc-en-ciel" a été effectuée lors du montage donc.

Cette chorégraphie est en quelque sorte une v2. qui se voulait résolument plus punchy, plus mouvante que la précédente, tout en respectant les contraintes qu'imposent le dédoublement dans l'image, c'est-à-dire éviter que les trois danseuses évoluent dans le même espace.

Lors de la première version j'avais joué sur 2 types de dimensions pour créer la chorégraphie. Des diagonales afin d’"écraser" les déplacements et un travail sur la verticalité avec des sauts sur place et du sol pour garder une idée de mouvement dans l’espace qui ne prenne cependant pas trop de place mais l'idée n'avait pas marché.

Pour résoudre le problème d'une chorégraphie finalement trop statique dans l'espace, trop cantonnée à un seul carré, nous avons tout d'abord décidé avec Nico de faire démarrer les trois danseuses à des moments différents dans la chorégraphie, permettant ainsi à la première de traverser l'espace des danseuses 2 et 3, et à la deuxième de traverser celui de la danseuse 3. Pour que cette idée marche tout en gardant une idée de synchronisation nécessaire à la notion de dédoublement il fallait créer la chorégraphie de telle sorte que la danseuse 1 quitte la zone de la danseuse 2 au moment où celle-ci allait quitter la zone de la danseuse 3. Une explication en image sera peut-être plus parlante…

La danseuse 1 quitte la zone de la danseuse 3 et rentre dans la zone de la danseuse 2


La danseuse 1 quitte la zone de la danseuse 2. La danseuse 2 quitte la zone de la danseuse 3


Les danseuses 1 et 2 rentrent dans leurs zones


La danseuse 3 prend rentre en jeu


De plus nous avons décidé aussi de délimiter des zones plus grandes sous formes de couloirs dans la perspective du chant de la caméra pour que les trois danseuses aient une plus grande marge de déplacement "avant-arrière" et ainsi jouer sur la profondeur de chant.

Autres idées pour rendre la chorégraphie moins statique: 1. la danseuse 1 avance pour rejoindre le niveau de la danseuse 2 qui elle reste sur place alors que la danseuse 3 recule, 2. l'effet miroir sur la fin, le tout pour donner une notion d'interaction entre les trois danseuses qui complète la première idée de traverser les différentes zones.

La danseuse 1 avance pour rejoindre le niveau de la danseuse 2 qui elle reste sur place alors que la danseuse 3 recule


Effet miroir


La chorégraphie est donc constituée de trois parties: 1. l'apparition des trois danseuses qui traversent les différentes zones. 2. la mise à niveau des trois danseuses chacune dans leur zone. 3. l'effet miroir.

Enfin pour essayer de rendre la chorégraphie plus énergique j'ai rajouté des mouvements plus pop commercial dancing et des figures à tendance gymniques comme les roues, rondades et autres sauts qui tournoient.



2. Le tournage
Une fois les zones couloirs mises en place nous avons délimité la ligne centrale sur laquelle les trois danseuses devaient se retrouver. Nous avons commencé par tourner la deuxième partie de la chorégraphie, celle où les trois danseuses apparaissent ensemble à l'écran. Nous avons filmé la chorégraphie à 4 reprises dans chacune des zones.

Nous sommes passés ensuite à la troisième partie avec un traitement particulier sur la fin pour la deuxième danseuse puisqu'elle est filmée au ralentis. Puis nous sommes passés à la première partie filmées sous trois angles différents pour que Nico puisse dynamiser le montage.

Comme la dernière fois mon travail en tant qu’interprète était bien sûr de respecter les zones, mais également de faire en sorte que les mouvements soient interprétés chaque fois de la même manière, à la même vitesse, etc. afin que les trois danseuses soient le plus ensemble possible lors du montage final. Le travail de synchronisation a été rendu plus compliqué cette fois-ci par l'ajout des sauts et roues, et surtout par le fait que les trois danseuses ne démarrent pas en même temps et interprètent des chorégraphies similaires complémentaires et non identiques.



3. Le montage
Pour le montage Nico a sélectionné les différentes versions qui étaient les plus proche, découpé, collé (parfois image par image) pour avoir les 3 danseuses alignées. A suivre une petite vidéo du montage brut une fois cette sélection faite.




Le plus dur pour moi dans cette aventure a été d'arriver à construire et interpréter une chorégraphie dont je ne pouvais pas voir la globalité au moment du tournage. C'était assez gênant. Est-ce que les roues pour traverser les zones 2 et 3 vont rendre bien ensemble? Est-ce que le fait que la danseuse 2 reste sur place au moment où les deux autres la rejoignent va rendre moins statique une fois les deux autres ajoutées? Est-ce que l'effet de miroir fonctionne? Au final, si je n'aime pas le vocabulaire chorégraphique que j'ai utilisé et que je trouve ma technique vraiment hasardeuse, je suis assez contente de la structure de la chorégraphie et de ce qu'elle rend une fois les trois danseuses rassemblées à l'écran.



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jeudi 2 octobre 2008

Chanson des mers froides

Puisque Marjorie en a parlé dans son avis sur la question, et que j'ai décidé que vous avez été sages, voici donc la vidéodanse Chanson des mers froides qui date de 2004. C'est une commande de Nico, mon partenaire de choc, et la deuxième vidéodanse que nous avons faite ensemble après Pop. Cette fois-ci, j'avais pour mission de créer sur la chanson de Björk et Hector Zazou Visur Vatnsenda Rosu une chorégraphie en 3 parties qui s'élève progressivement du sol. L'idée / concept est de Nico, ainsi que la mise en image, la réalisation, le montage, bref tout ce qui n'est pas chorégraphie.



J'aime bien ce qu'en a fait Nico, surtout les effets spéciaux qui marchent plutôt bien, mais je n'aime pas du tout, mais alors pas du tout du tout du tout, mon travail perso. Je n'aime que la troisième partie, et encore… Les autres je me trouve molle, je trouve que j'évolue assez mal sur le sol et que l'écriture est beaucoup trop répétitive. Bref je n'aime pas cette vidéodanse c'est donc pour cela que je n'en avais pas parlé.

Pour info si vous êtes amateurs de trivias, la plage où je danse se situe sur le littoral méditerranéen à l'ouest de Sète (chez moi), les images de mer et vagues sont elles des bouts d'Atlantique filmées près de Pornic (chez lui).




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dimanche 24 juin 2007

Pure Rush du Maître Sobe - Making of de la scène de danse

Ceux qui me lisent régulièrement savent que je ne me contente pas de regarder et blablater sur la danse filmée, non, j’aime aussi passer de l’autre côté et m’essayer à cet exercice périlleux: chorégraphier pour la caméra, mettre la danse en image. Dernier test en date, la vidéo-pub réalisée par Nicolas Plaire dans le cadre d’un concours mis en place par Pepsi pour sa nouvelle energy drink.



La scène ne fonctionne pas vraiment en l’état et sera intégralement retournée dans deux semaines. Mais j’avais envie d’expliquer comment je m’y suis pris pour la chorégraphie (ce qui pourra en même temps expliquer en partie pourquoi au final cette scène ne marche pas), histoire de donner un autre axe sur la bête, quelque chose d’un poil différent des making of habituels qui ne parlent généralement que de la technique de réalisation.


1. Préparation de la chorégraphie
L’idée de la scène était de dédoubler (ou plutôt détripler) mon personnage pour montrer l’effet énergisant de la boisson. Plusieurs contraintes à respecter donc. La musique bien sûr mais surtout faire une chorégraphie pas trop mouvante afin de faciliter le montage sans pour autant que cette chorégraphie soit trop statique puisque j’étais sensée être énergisée.

J’ai donc joué sur 2 types de dimensions pour créer la chorégraphie. Des diagonales afin d’"écraser" les déplacements et un travail sur la verticalité avec des sauts sur place et du sol pour garder une idée de mouvement dans l’espace qui ne prenne cependant pas trop de place. Cette dernière idée d’utiliser le sol n’était apparemment pas la plus adéquate puisqu’il semblerait que, même si un passage au sol demande une énergie folle, à l’écran il retransmette quelque chose de moins énergique qu’un mouvement effectué debout.


2. Le tournage
Pour le tournage nous avons quadrillé l’espace, délimité les zones à utiliser pour la danseuse 1, la danseuse 2 et la danseuse 3. Au sol un point de repère au centre de chacune des zones qui indique le point autour duquel doit rayonner la chorégraphie. Puis j’ai adapté un poil la chorégraphie en fonction de la forme des zones.

Une fois ces zones mises en place nous avons filmé la chorégraphie à 4 reprises dans chacunes des zones. Mon travail en tant qu’interprète cette fois-ci était bien sûr de respecter les limites, le point de repère central, mais également de faire en sorte que les mouvements soient interprétés chaque fois de la même manière, à la même vitesse, etc. afin que lors du montage final les 3 danseuses soient le plus ensemble possible. Le passage au sol rendant la tâche assez périlleuse. (sans parler de ma technique approximative en tant que danseuse).


3. Le montage
Pour le montage Nico a sélectionné les différentes versions qui étaient les plus proche, découpé, collé (parfois image par image) pour avoir les 3 danseuses alignées. Il en parlera mieux que moi dans son making of technique à venir… En attendant une petite vidéo pour vous montrer cette sélection et le résultat final.



jeudi 3 mai 2007

POP

Puisque Nico, mon partner et dégoteur d’images de danse en parle sur son blog, j’en profite pour ouvrir une section sur mes travaux perso. Mes contributions infimes à l’univers de la danse au cinéma. Puisque c’est toujours comme ça après tout, quand on aime quelque chose on a souvent envie de s’y essayer…

POP présenté sur Nobody’s perfect est ma seconde co-réalisation vidéodanse. Il s’agit d’un travail universitaire basé sur un solo de Dominique Bagouet extrait de la pièce So Schnell. Dans le cadre de ma formation en danse à Paris 8, nous devions choisir 2 soli du chorégraphe, travailler sur le premier "au plus prêt" (c'est-à-dire essayer de l’interpréter de la même façon que ce que nous donnait à voir l’objet de base: costumes, décors, attitudes, etc.) et faire ce que l’on voulait du second. Ayant un réalisateur en herbe sous la main j’ai bien sûr transformé ce solo en vidéodanse. On ne se refait pas.

Bagouet ayant créé So Schnell en se basant sur le Pop Art et Roy Lichtenstein en particulier, nous avons eu envie de faire cette vidéodanse sous forme de BD. Pour rester dans l’esprit Pop Art la musique a été créée à partir de collages d’extraits publicitaires de Marilyn Monroe, le costume se base sur un modèle années 60 avec les couleurs principales utilisées par le peintre et enfin les décors jouent sur la notion de case et trame.

Je pourrait bien sûr parler des heures de ce travail, puisque réalisé dans le cadre universitaire, il a fallu que je rende sur le sujet une sorte de dossier de presse très détaillé… Mais je vais m’arrêter là. Si par le plus grand des hasards ça intéresse quelqu’un je dois pouvoir mettre la main dessus…

Bref quoi qu’il en soit la vidéo est là, ça dure 10 minutes… humf…



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