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jeudi 19 juin 2008

[Actu] Across The Universe en DVD

Across The Universe (oui je continue ma campagne pour faire connaître ce film et/ou le réhabiliter au près de ses détracteurs) vient de sortir en DVD zone 2.



Au choix deux éditions. Une simple qui ne contient que le film et une édition limitée double DVD avec comme bonus:
- Les commentaires audio de la Réalisatrice Julie Taymor
- Les secrets du tournage
- Les chorégraphies
- Les effets spéciaux
- Les performances musicales
- Les scènes supplémentaires
- Les répétitions

Ca donne quand même très envie!

Pour ceux qui auraient oublié ce qu’est Across The Universe mon avis est ici avec plein de vidéos…

Source image
Et merci à Caro pour l’info





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jeudi 29 mai 2008

[Vidéodanse] Salomé (2002)

Salomé
Espagne - 2002
Réalisateur: Carlos Saura
Chorégraphe: Aida Gomez


Aida Gomez répète un nouveau ballet qui retracera l'histoire de Salomé. Des répétitions au choix des costumes, le film nous entraîne peu à peu vers la pièce dansée.

Salomé est la première vidéodanse long métrage que j’ai vue au cinéma. J’ai été tout de suite soufflée par la qualité de son écriture chorégraphique et la réalisation de Carlos Saura. Voici la critique que j’avais écrite pour FilmDeCulte lors de la sortie du film. Pour une fois mon avis n’a pas changé…


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Ni une captation de spectacle, ni un documentaire sur la danse, Salomé appartient de par son processus de création et son esthétique à ce genre particulier qu'est la vidéodanse. En 2001, la danseuse étoile Aida Gomez quitte la direction du Ballet National d'Espagne (l'équivalent espagnol de l'école de l'Opéra de Paris), suite à des conflits quant à ses choix chorégraphiques jugés trop modernes. Elle qui avait toujours rêvé de mélanger le flamenco (son premier amour d'enfance) et la danse classique espagnole en mettant en scène une des grandes histoires de l'antiquité méditerranéenne, elle se trouvait enfin libre de toute contrainte. Elle contacte alors Carlos Saura pour qu'il réalise une captation de sa nouvelle pièce Salomé. Celui-ci, grand habitué des films musicaux, lui propose d'en faire une œuvre de fiction qui mettrait en scène le processus de création puis la pièce en elle-même. Le résultat est stupéfiant.

Le film gagne toute sa saveur dans cette division en deux parties qui se font écho. La première, filmée en vidéo professionnelle, donne à voir les répétitions, les choix de la musique, des décors et des costumes en alternant courtes interviews et scènes anecdotiques. Le tout, savamment structuré par un montage sobre et limpide, construit la trame de fond de l'œuvre. Dans la seconde, Carlos Saura nous transporte dans un univers de danse aux couleurs chaudes. Mélangeant avec délicatesse les jeux de lumière, d'ombre et de reflet, il met en évidence les courbes et volutes que dessinent les corps cambrés des danseuses de flamenco. Transcendées par l'utilisation du 35 millimètres, les images qui en ressortent sont d'une rare beauté lumineuse. Le montage est ici aussi exemplaire. Exercice périlleux lorsque l'on filme de la danse, Carlos Saura alterne avec virtuosité tous les styles de plan sans un seul faux raccord. A travers son objectif, il capte, suggère, sculpte et dissèque les mouvements.

Alliant parfaitement le flamenco à la danse classique espagnole, la chorégraphie de Aida Gomez est résolument contemporaine. Tout en respectant la grande tradition du flamenco en gardant ses accents, ses pauses langoureuses, ses attitudes, ses cambrés, ses tours rapides, elle utilise des éléments typiques de la danse moderne et néoclassique comme le porté final de Salomé, les pas de deux ou encore la structure des corps de ballet. Le tout est servi par de magnifiques danseurs. Issus de grandes écoles classiques, leurs mouvements sont justes et d'une grande pureté. Au final, ce film est un immense plaisir visuel, résultat de la maîtrise parfaite de ses créateurs et interprètes.


A propos du DVD

L'interactivité du DVD de Salomé se décompose en sept parties, à l'image des sept danses de Salomé.





Tout d'abord, une préface écrite par Andrea Davidson, spécialise et professeur en vidéodanse à Paris 8, qui nous plonge dans le monde de Carlos Saura et Aida Gomez au son d'une voix apaisante accompagnée d'images choisies.


Vient ensuite la section "tournage", elle aussi découpée en sept parties (histoire, film, musique, chorégraphie, interprètes, Aida Gomez, Carlos Saura), montrant à chaque changement de séquence un effeuillage de Salomé. D'extraits de films en petites séquences d'entretiens avec les principaux actants, on apprend comment le film s'est construit et surtout comment Carlos Saura et Aida Gomez ont appréhendé la rencontre entre leurs deux arts. On découvre ainsi que le point de départ a été la chorégraphie. A ce sujet Carlos Saura dira "J'essaye de participer à la chorégraphie avec ma caméra, je suis les évolutions et les mouvements des danseurs. Je capte le détail, l'expression, le geste".


Le tout est suivi de deux interviews complètes et des plus intéressantes de Carlos Saura, nous exposant entre autre sa passion pour la danse, et de Aida Gomez, racontant la genèse du projet et son travail avec le réalisateur.



Enfin, les bonus se concluent sur des dessins du storyboard de Saura, deux extraits de la BO et la bande annonce du film.




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Voici une poignée d’extraits du film.










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Et petite anecdote qui m’a fait sourire lorsque j’ai reçu le DVD pour en faire la critique, tous les bonus ont été supervisés par ma prof de vidéodanse à la fac, qui a été accessoirement ma pseudo directrice de mémoire. C’était un peu étrange du coup de me retrouver en passe de critiquer le travail de la personne qui m’a initiée au genre…


Note film:


Note DVD:



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dimanche 18 février 2007

[Musical] Reefer Madness (2006)

Mon film préféré de l’année 2006 a enfin atterrit en DVD dans mon lecteur… Un vrai plaisir de retrouver entre autres les scènes Reefer Madness, Listen to Jesus Jimmy, Mary-Lane et Mary Sunshine. L'occasion donc de ressortir la critique que j'avais écrite pour FilmDeCulte.


Reefer Madness
Etats-Unis, 2006
Réalisation: Andy Fickman
Chorégraphies: Mary Anne Kellogg
Assistée de Kerry Blouin pour le Swing et Peter Huck et Kristie Marsden pour la chorégraphie des squelettes

1936. Dans une petite ville des Etats-Unis, des parents d’élèves sont sous le choc à la vision d’un documentaire sur les méfaits d’une nouvelle drogue au nom imprononçable: la marijuana…







TURNING ALL OUR CHILDREN INTO HOOLIGANS AND WHORES

Petite bombe calibrée pour la télévision, Reefer Madness grignote du terrain, s’attaque au grand écran et gagne de jour en jour de nouvelles salles indépendantes sur le territoire français. Curiosité culottée, le film traîne dans son sillage une petite poignée d’adeptes depuis les festivals de Sundance et de Deauville où il a remporté le prix du public. Au départ, une idée de génie: parodier sous forme de comédie musicale le célèbre film de propagande anti-marijuana du même nom, qui fit son effet sur tous les écrans américains en 1936. Créé dans un premier temps pour la scène à Los Angeles, cette satire musicale a rapidement séduit les foules, engendrant autour de ses représentations un phénomène proche de celui du Rocky Horror Picture Show. Attirant un public endiablé qui arrive aux représentations déguisé et chante les chansons à tue-tête en même temps que le cast, la machine s’est vite mise en route, traversant le pays pour se produire dans la capitale du genre: Broadway. L’idée de transposer le tout en film a pointé le bout du nez en 2002 au service divertissement de Showtime Networks. Les chansons sont réorchestrées et accompagnées de nouvelles chorégraphies (seize au total), interprétées par une trentaine de danseurs / chanteurs et avoisinant toutes une moyenne de cinq minutes, du jamais vu pour un simple téléfilm musical.



FUN WITH JESUS AND JEANNE

Ainsi s’ajoute à l’idée judicieuse à la base du projet une audace remarquable qui se vautre avec délectation dans la démesure et l’outrance aussi bien par sa forme que son fond. Noir et blanc lisse pour les parents sages ancrés dans la réalité de la fin des années 30, qui ne voient dans leurs enfants que de jolies têtes blondes figées sur papier glacé. Couleurs kitch et paillettes pour les extrapolations de propagande qui se transforment au fil du métrage de conte de fée culcul en gore flamboyant. Le swing sympa à la sortie du lycée devient jazz endiablé et sulfureux dans un café enfumé, danses tribales, incantations vaudou. Les jolis cœurs adeptes du langage châtié de Shakespeare deviennent des psychopathes, nymphomanes, zombies, tueurs sanguinaires. Reefer Madness joue sur les codes des genres cinématographiques qu’il convoque pour mieux cerner son sujet. Avec ses gros ongles sanguinolents et des paroles finement travaillées, il écorche, gratte, titille allégrement tout ce que l’on peut imaginer de bonne morale et de convictions avec en ligne de mire la désinformation du public par les médias et les pouvoirs en place. Englué dans la spirale infernale de la marijuana, le jeune Jimmy se voit ballotté entre la déesse du chanvre, Jésus, Satan, Oncle Sam et Roosevelt sous les regards attentifs de Jeanne D’Arc et Miss Liberty.







WE’RE HAPPY, YOUNG AND BUBBLING WITH LOVE

Pour habiter cette orgie démoniaque euphorisante, une poignée d’acteurs aux multiples visages. Un cast au poil qui, à l’image de l’ensemble du film, ose la surenchère en jouant sur les clichés. En tête, Christian Campbell (frère de Neve, qui campe également un petit rôle dans le film) interprète avec maestria le personnage double de Jimmy Harper qu’il avait créé en 1997 pour la scène, à Los Angeles. Côté pile Jimmy est un garçon un brin timide et falot, propre sur lui en pull jacquard et chaussettes blanches. Côté face, il est un Apollon indomptable prompt à faire chavirer le cœur de la moindre pucelle. A ses côtés, sa Juliette, répondant au nom parfait de Mary Lane (Kristen Bell, qui avait repris le rôle pour Broadway), n’a de cesse de jouer les ingénues rose bonbon aux grands yeux effarouchés qui lanceront des regards lubriques en cours de métrage. Pour conter leur histoire, l’excellent Alan Cumming. Changeant à chaque scène de costume et de visage, il sert de fil conducteur à cette intrigue et de lien entre le noir et blanc et la couleur. Si tout cet ensemble se regarde avec la plus grande délectation, on notera de temps en temps quelques longueurs dues à l’accumulation des scènes musicales, qui n’en restent, cependant, pas moins remarquables.






LE DVD

Le DVD est quant à lui assez décevant. D'une part les sous-titres français sont obligatoires, on ne peut pas les enlever. D'autre part il n'y a qu'un seul bonus, le film de propagande de 1936 qui avait inspiré la comédie musicale. On aurait pu attendre des extraits de la pièce live, un bonus sur les répétitions ou la création des chorégraphies, une piste audio, etc. On leur accordera un petit répit en se disant qu'il ne s'agissait que d'un téléfilm à la base.


Note film:



Note DVD:


©2004 - AppoloScreen GmbH & Co Filmproduktion KG
©2006 - Diaphana Edition Video




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