Les sept femmes de Barberousse
Les Sept femmes de Barberousse
(Seven Brides for Seven Brothers)
USA, 1954
Réalisation: Stanley Donen
Chorégraphies: Michael Kidd
Adam Pontipee, l'ainé de sept frères fermiers, ne descend à la ville que deux fois par an. Lors de l'une de ses visites il décide d'épouser Milly qu'il ne connait que depuis quelques heures. Sans prévenir celle-ci qu'il habite avec ses sept frères, il compte bien qu'elle apporte un peu de tenue et d'ordre dans sa maison.
C'est donc par ce Sept femmes de Barberousse que j'ai commencé ma révision des films de Stanley Donen. Moins connu en France que Mariage Royal qui bénéficie de la présence et de l'aura de Fred Astaire, il est cependant considéré comme le deuxième grand succès du réalisateur après Chantons sous la pluie. Barberousse a reçu 5 nominations aux Oscars en 1955 dont celle du meilleur film, et Stanley Donen d'être nommé pour la seconde fois (la première fois en solo) comme meilleur réalisateur à la Director Guild of America. Bref il s'agit ici d'une pierre blanche dans la filmographie de Stanley. Et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord comme déjà évoqué dans le portrait, Stanley Donen avait prévu de tourner le film en extérieur, mais face à une réduction du budget par le producteur il a du se contenter de tout faire en studio. Pour compenser il a décidé dans un premier temps de jouer sur le côté factice que les décors de studio conféraient au film. Ainsi il a paré ses personnages de costumes très colorés comme tout droit sortis d'un catalogue de prêt à porté. Il a choisi une photo parfaitement lisse aux couleurs éclatantes. Le tout apportant au film une atmosphère irréelle comme sortie d'une légende collant ainsi parfaitement à cette histoire qui n'est autre qu'un pamphlet du récit de l'enlèvement des Sabines par les romains. Parallèlement à cette idée esthétique, afin de pousser les limites du studio, il s'est tourné vers le procédé Cinémascope qui n'était utilisé à l'époque que pour les épopées et les westerns. Un cadre ultra large qui donne aux chorégraphies une ampleur rarement vue dans le genre.
De plus, pour coller à cet aspect irréel évoqué plus haut et rester fidèle à son envie constante d'expérimenter, de se jouer des codes, Stanley Donen a commandé à Michael Kidd des chorégraphies sortant de l'ordinaire, jamais vues dans une comédie musicale. On a ainsi droit à un bal se transformant en concours de gymnastique, un ballet intégralement réalisé sur les échafaudages d'une grange en construction, une écriture définitivement contemporaine pour une séquence de bucheronnage sous la neige et une scène exclusivement féminine dans un style très classique. Pour interpréter ces chorégraphies pleines d'ingéniosité, un casting de quasis inconnus au cinéma (hormis les deux têtes d'affiche) venus exclusivement du milieu de la danse ou de la gymnastique. Le seul bémol du film se trouve certainement dans son scénario, qui reste assez basique, voir peu intéressant, notamment comparé à celui d'un Chantons sous la pluie.
Note:
C'est donc par ce Sept femmes de Barberousse que j'ai commencé ma révision des films de Stanley Donen. Moins connu en France que Mariage Royal qui bénéficie de la présence et de l'aura de Fred Astaire, il est cependant considéré comme le deuxième grand succès du réalisateur après Chantons sous la pluie. Barberousse a reçu 5 nominations aux Oscars en 1955 dont celle du meilleur film, et Stanley Donen d'être nommé pour la seconde fois (la première fois en solo) comme meilleur réalisateur à la Director Guild of America. Bref il s'agit ici d'une pierre blanche dans la filmographie de Stanley. Et ce pour plusieurs raisons.
Tout d'abord comme déjà évoqué dans le portrait, Stanley Donen avait prévu de tourner le film en extérieur, mais face à une réduction du budget par le producteur il a du se contenter de tout faire en studio. Pour compenser il a décidé dans un premier temps de jouer sur le côté factice que les décors de studio conféraient au film. Ainsi il a paré ses personnages de costumes très colorés comme tout droit sortis d'un catalogue de prêt à porté. Il a choisi une photo parfaitement lisse aux couleurs éclatantes. Le tout apportant au film une atmosphère irréelle comme sortie d'une légende collant ainsi parfaitement à cette histoire qui n'est autre qu'un pamphlet du récit de l'enlèvement des Sabines par les romains. Parallèlement à cette idée esthétique, afin de pousser les limites du studio, il s'est tourné vers le procédé Cinémascope qui n'était utilisé à l'époque que pour les épopées et les westerns. Un cadre ultra large qui donne aux chorégraphies une ampleur rarement vue dans le genre.
De plus, pour coller à cet aspect irréel évoqué plus haut et rester fidèle à son envie constante d'expérimenter, de se jouer des codes, Stanley Donen a commandé à Michael Kidd des chorégraphies sortant de l'ordinaire, jamais vues dans une comédie musicale. On a ainsi droit à un bal se transformant en concours de gymnastique, un ballet intégralement réalisé sur les échafaudages d'une grange en construction, une écriture définitivement contemporaine pour une séquence de bucheronnage sous la neige et une scène exclusivement féminine dans un style très classique. Pour interpréter ces chorégraphies pleines d'ingéniosité, un casting de quasis inconnus au cinéma (hormis les deux têtes d'affiche) venus exclusivement du milieu de la danse ou de la gymnastique. Le seul bémol du film se trouve certainement dans son scénario, qui reste assez basique, voir peu intéressant, notamment comparé à celui d'un Chantons sous la pluie.
Note:
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2 commentaires:
Je n'ai jamais vu ce film en entier, juste des extraits.
Merci donc pour ce résumé, très complet...
Manu > Ou ben de rien, et merci à toi surtout...
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