jeudi 28 juin 2007

Chantons sous la pluie, la création du culte

Quand le film Chantons sous la pluie sort sur les écrans, la chanson Singin’ in the rain a déjà fait son temps. L’utiliser comme titre de cette nouvelle production MGM est avant tout un outil marketing: remettre ce hit au goût du jour et s’appuyer sur sa renommée initiale pour attirer le public. Une idée de "déjà connue" qui est d’ailleurs profondément assumée dès le départ puisque intégrée à la trame même du récit. Lorsque le public réclame une prestation live à Lina Lamont, c’est cette chanson populaire à l’époque où se situe le film que Kathy Selden choisie. Lorsque Don Lockwood sort amoureux de chez sa belle il fredonne cet air connu que lui inspirent les gouttes de pluies.

Mais revenons à ce qui nous intéresse ici: les scènes, le rapport entre l’image et la musique, la danse. La chanson est utilisée à trois reprises, deux versions en A flat assez similaires rappelant le morceau original de Hollywood revue of 1929, pour encadrer celle désormais la plus connue, le solo de Gene Kelly.


1. Le Générique



Si le travail chorégraphique du générique n’est pas très recherché (des pas en rythme), ce trio rassemblant Gene Kelly, Donald O’Connor et Debbie Reynolds est intéressant de par ses différentes strates significatives. En effet il présente à la fois les trois personnages principaux du film, préfigure le trio central Good Morning, climax du film, et se place en référence à la version originale de 1929 de par les costumes utilisés. De plus cette simplicité chorégraphique permettra par la suite de mettre en évidence le solo de Gene Kelly.


2. Le solo de Gene Kelly



L’utilisation la plus connue de la chanson, LA référence, et pour causes. Une scène exemplaire de comédie musicale qui utilise à la perfection tous les codes du genre. Transition sonore, utilisation du décors, intégration au récit, et le mouvement qui se fait quelques minutes l’expression des sentiments. La chorégraphie est maîtrisée de bout en bout mélangeant la simplicité d’un pataugeage dans des flaques d’eau et une technique irréprochable. Le tout capturé par une caméra fluide qui se met en retrait pour servir la danse le mieux du monde.


3. Lina Lamont doublée par Kathy Selden



Pratiquement pas de danse dans cette dernière scène si ce n’est le manège des trois hommes autour des câbles hissant le rideau qui masque Kathy Selden. Mais elle demeure intéressante dans sa démarche non seulement de souligner la popularité de la chanson dans les années 30, mais également de se référer à la version originale par le choix de Kathy de chanter en A flat et par les mouvements de bras de Lina qui rappellent ceux des figurants danseurs de la scène de Hollywood revue of 1929.


Ce sont les versions du générique et du solo de Gene Kelly qui seront désormais référencées dans les reprises qui suivront.




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