mardi 20 février 2007

Suspiria (1977)

suspiriaSuspiria
Italie - 1977
Réalisation: Dario Argento




Suzy vient d'être acceptée dans une prestigieuse Académie de danse en Allemagne. Le jour de son arrivée, elle croise une jeune fille apeurée quittant l’école en courant. Le lendemain Suzie apprend que la fugitive a été sauvagement assassinée. Alors qu’elle s’installe dans les locaux du pensionnat de l’Académie elle entend des bruits bizarres, ressent des sensations étranges que seule sa voisine de chambre, Sara, semble partager…







Suspiria un titre que j’ai croisé à plusieurs reprises au cour de mes lectures sur le rapport danse/cinéma et qui avait donc atterrit dans ma liste must be seen. Trouillarde que je suis, le nom de Dario Argento à la réalisation m'avait fait retarder le visionnage. Sa réputation de "plus grand film d’épouvante qu’il soit" faisait déjà trembler mon petit cœur. J’ai donc pris mon courage à 2 mains et j'ai regardé… enfin, j'ai quand même un peu zappé certains passages qui me faisaient trop peur avec des prétextes du style "tiens si j'allais vérifier le nom des acteurs sur l'IMDB", "Ho zut, mon thé est froid"…

Suspiria
Mais rentrons dans le vif du sujet. Au niveau de l'esthétique le film est assez impressionnant, comme beaucoup de films de Dario Argento, si j’ai bien suivi ce qui est raconté dans mon livre sur le gore au cinéma. Très graphique aussi bien dans l'utilisation des formes, des couleurs, des découpes de lumières, des matières, la composition des plans est admirable... J'ai également beaucoup aimé l'utilisation de la musique et des sons. Le jeu entre le côté lancinant de certains morceaux de la bande originale et leurs arrêts brusques qui d’un seul coup font monter la tension.

Ce travail esthétique est tellement prenant que le jeu minable des acteurs passe au second plan. Finalement il n'y a que le côté angoissant qui m'a gêné, mais ça il fallait s'y attendre, et un scène très moche visuellement à la fin du film en comparaison avec l’ensemble très soigné du métrage.

Au niveau de la danse à proprement parler (puisque c’est ce qui m'a amené à découvrir ce film et à en parler ici), il n'y a pas grand-chose au premier abord. Deux minables bouts de cours sans aucun intérêt, une scène de folklore bavarois sur les tables d’une taverne et hop emballé c'est pesé.

suspiria
Mais si l’on se laisse embarquer dans le film, si on laisse de côté le cahier des charges et les scènes de répétitions contractuelles pour un film se situant dans l’univers de la danse, c'est bien au delà de scènes chorégraphiées que ce film est intéressant dans son rapport danse/cinéma. L’esthétique du film avec son coté très coloré, ses formes géométriques et sa musique lancinante est tout à fait dans la mouvance chorégraphique de l'époque. Esthétique qui également donne un côté très chorégraphié à l'ensemble du film. Les courses dans les couloirs alternées avec des mouvements suspendus, ou encore la scène où Sara se débat dans des boucles de fil de fer sont très proches de ce qu’on pourrait faire en vidéo danse contemporaine. Enfin les thématiques même du film (les institutions, la sorcèlerie et le corps comme lieu de la représentation – puisque l’on se situe dans un film gore) sont autant de fils qui le relient à l’univers de la danse.

Maintenant je comprends pourquoi ce film est souvent cité "chez nous"...

A suivre la bande annonce:




Note:
note sur 6



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