vendredi 25 janvier 2008

Sweeney Todd

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street
(Sweeney Todd: The Demon Barber of Fleet Street)

États-Unis, 2007
Réalisateur: Tim Burton
Chorégraphe: Francesca Jaynes


Autrefois Benjamin Barker, le barbier Sweeney Todd revient à Londres après 15 ans d'exil forcé pour se venger du juge qui lui a volé sa famille, sa vie. Sa logeuse, Mrs. Lovett, va l'aider dans sa sombre tâche.



Contrairement à bon nombre de comédies musicales, Sweeney Todd ne contient presque pas de scènes dansées. Seulement 2 petites valses grotesques typiquement burtoniennes… au premier coup d’œil. Car il ne faut pas se méprendre, si le film ne comporte aucune séquence extravagante envolant ses protagonistes par-dessus les toits, bon nombre des scènes chantées sont également chorégraphiés. A retenir notamment The worst pies in London et les mouvements en rythme saccadé de Mrs Lovett, et l’intégralité de la scène Epiphany où Sweeney Todd circule entre des passants immobiles.

Hors danse, je resterai toujours impressionnée par la façon admirable dont Tim Burton joue avec les codes de la comédie musicale. Les transitions, l’utilisation des lieux, le rapport entre le rythme des paroles et les mouvements. Et ici ce contraste entre la musique pompeuse et sucrée et l’ambiance nue et délavée de Fleet Street. La musique comme un contre-point à toute la noirceur que l'on voit à l'écran, comme si l’un rendait l’autre plus supportable. Ce qui, finalement, une fois de plus, est très burtonien puisque depuis ses débuts le réalisateur utilise très souvent le chant et/ou la danse dès qu'il s'agit de dépeindre des démons, des revenants, la mort (Beetlejuice, les Maitland, le Joker, Jack et ses potes de Halloween Town, la vie sous terre de Corpse Bride, le village de Spectre), avec notamment le fameux thème visuel de la valse burlesque/boufonne tournoyante. On y revient.

Bien sûr il n’y a pas que le côté comédie musicale qui rende ce film intéressant. Les acteurs sont superbes avec une fois de plus un coup de cœur pour Alan Rickman, impressionnant quand il parle calmement, presque doux parfois. L'esthétique parfaite avec ce côté délavé des décors et le crado des personnages. Et puis bien sûr, la scène By the sea improbable et bienvenue.


Note:
note sue 6




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